Formation hybride en réflexologie

Formation Hybride en Réflexologie

La nouvelle exigence des Apprenants
par Eric Gimbert, Président-Fondateur de F.I.R.M.A. et de C.S.R.

Il y a quelques années en arrière, j’avais eu le pressentiment que les formations professionnelles – y compris en réflexologie – ne pourraient plus être réalisées telles qu’elles étaient conçues à ce jour.

Pour la réflexologie à l’époque, on trouvait essentiellement sur le marché des formations prétendues se dérouler le week-end, tout au long d’une année, où les nouveaux apprenants étaient intégrés, chaque mois, dans le groupe existant, mélangeant ainsi les profanes et ceux qui avaient la connaissance.

Il était courant que des apprenants de quelques mois, en cours de formation,  soient chargés de l’accompagnement à la formation des nouveaux entrants, sans même être expert de la réflexologie, ni même avoir reçu une formation spécifique en qualité de formateur.

Issu du milieu structuré de la finance, je trouvais ce type de formation plus propice au milieu association qu’à la gestion d’une véritable entreprise professionnelle de formation.

Ce type de pratique ne permettait pas à mes yeux d’accompagner avec professionnalisme et  efficience les élèves… sans compter qu’il fallait soustraire les périodes de congés, les périodes estivales et les aléas inévitables sur une période de 12 mois.

L’optimisation des enseignements ne me semblait pas idéale.

Il fallait donc imaginer une autre façon de concevoir, une autre façon d’enseigner la professionnalisation de la réflexologie.

C’est ainsi que le concept des formations professionnelles s’inspirant des enseignements universitaires en présentiel fut mis en place, il y a plus de 20 ans par certaines écoles.

Des formations intensives, où l’apprenant vient chercher l’enseignement théorique et la démonstration du geste à réaliser avec un travail personnel indispensable à réaliser chez soi sur des pieds amis dans un temps plus court.

Observateur de ces formations et à la recherche permanente de l’amélioration des techniques d’apprentissage, j’avais créé en 2014/2015 les premiers outils en audiovisuel permettant aux apprenants d’avoir une meilleure connaissance de base en anatomie du corps humain puis un outil permettant de visualiser chez soi la formation reçue en présentiel.

 Le but étant de palier à une prise de notes, plus au moins performante, lors des présentiels.

Mon constat était simple : on  ne peut pas en même temps être au meilleur endroit lors de la démonstration du geste, la regarder avec attention, la mémoriser et prendre les notes indispensables.

J’ai donc proposé aux écoles A.R.F. dont j’étais à l’époque co-gérant de concevoir ce qui deviendra très rapidement la nouvelle méthode d’enseignement de la réflexologie.

La première version hybride des formations en réflexologie adapté initialement au cours en présentiel.

Le succès devint immédiat, nous obligeant parfois, à rappeler aux élèves que les notes prises en cours étaient également importantes et que les exercices pratiques étaient obligatoires.

C’est donc naturellement que j’ai conçu avec la même philosophie le concept des cours en e-learning qui n’était pas seulement un simple document pdf ou un filmage d’un cours en direct.

Bien évidemment, sur les réseaux sociaux, une bonne partie de la concurrence a décrié cette méthode dans des termes peu élogieux à mon endroit…  Aujourd’hui je souris car ces mêmes détracteurs, qui se voulaient les gardiens du temple, utilisent aujourd’hui des méthodes s’approchant de celles que j’avais imaginé quelques années en arrière.

J’avais donc mis au point une formation qui était différente de celles qui étaient présentes sur le marché français.

Comment en sommes-nous arrivés au développement de ce concept hybride ?

Nous avions décortiqué les formations enseignées en présentiel par Dominique Bruneau-Gimbert comme on le ferait avec l’histoire d’une série télévisuelle.

Suivre pas à pas, chaque épisode pour se prendre au jeu et tout comprendre à la fin du programme.

Chaque vidéo ne dépassant pas 20 minutes pour permettre un meilleur apprentissage de l’apprenant…

Des plans courts, de quelques secondes,  tournés avec 3 caméras pour choisir à chaque fois la meilleure vision pour l’élève… et un montage audio-visuel sous la direction de l’experte en réflexologie à qui revenait le dernier mot.

A la fin de la série, l’apprentissage est total et l’apprenant ou le praticien a la capacité de revoir l’intégralité des cours qu’il a suivi et en plus un accompagnement spécifique qui lui permet de rentrer en liaison avec tous les apprenants ayant suivi le même cursus, sous le contrôle de plusieurs modérateurs.

« L’enseignement hybride, acquis social de la crise sanitaire »

Le 15 mars 2020 le gouvernement français annonce la fermeture des lieux publics « non indispensable » et deux jours après la mise en place du 1^er confinement national.

Tous les centres de formation ferment pour une durée indéterminée.

Les candidats Reflexologues se retournent alors vers les centres de formation présentant des outils de formation se déployant par correspondance ou en e-learning.

Ils découvrent alors l’importance de la manipulation développée de celles et ceux qui disaient qu’une formation par correspondance était une aberration. En fait, ces centres de formation parlaient de quelque chose dont ils ignoraient le concept.

Les apprenants ont très vite compris que ce type de formation était très souvent de belles qualités et que l’accompagnement des élèves étaient souvent bien plus important que l’accompagnement en présentiel.

Quant à celles et ceux qui se posent la question « Mon geste est-il juste ? ,  ils découvrent que les e-formations présentent généralement des journées en présentiel pour corriger quelques imperfections ou mauvais gestes.

« Aujourd’hui plus de 80% des apprenants en réflexologie choisissent une formation hybride en e-learning ! » nous dit la directrice d’un centre de formation en réflexologie.

En fait ce type d’enseignement est devenu un acquis social depuis la crise sanitaire et celles liées à la guerre en Ukraine, à l’inflation galopante des prix de tous les produits y compris celui de l’énergie et des carburants. Le droit d’apprendre un métier en restant chez soi, en travaillant aux heures les plus propices, sans remettre en cause son mode de vie actuel.

Même les organismes paritaires, financeurs de la formation professionnelle, adhèrent à ce concept dont les prix sont généralement plus accessibles pour eux, sans compter les économies faites par les apprenants sur les frais d’hébergement et de déplacement, sans que la qualité de la formation perde de sa qualité, bien au contraire.

Ignorer cette réalité était une grave erreur…

Elle me fait penser à l’histoire de ce pilote d’avion qui eut l’idée de mettre des roues à sa valise…

Qui aujourd’hui partirait en voyage avec une grosse valise non équipée de roues ?

Il en est de même de la formation professionnelle, même dans les métiers du bien-être – sous réserve bien évidemment de contrôler la qualité de l’enseignement proposé et la possibilité pour l’apprenant de pouvoir faire évaluer sa compétence par un séjour en présentiel -.

Ce stage de validation du geste permet de lever les derniers doutes qui circulent parfois dans la tête du futur praticien.

Ce doute qui dépend plus souvent du syndrome de l’imposteur que de la méthode pédagogique de la formation.

Voilà pourquoi aujourd’hui les formations, en e-learning ou par correspondance, sont inscrites dans le paysage social et ont profondément changé le visage de la formation professionnelle.

La prochaine étape de la formation professionnelle sera demain dans le métaverse… nous y réfléchissons déjà !